Le film commence avec deux pionniers qui se battent pour un monde meilleur : Ivo, 74 ans, originaire de Slovénie (il construit la première série d'avions électriques) et Magdalena, 26 ans, originaire d'Autriche (elle se bat contre l'aviation privée et se prépare à une action politique dans un aéroport réputé). Ils représentent les deux côtés d'un combat culturel en cours sur la manière de résoudre le problème du CO2. Cette lutte pourrait s'intensifier dans les années à venir. Le cœur du problème : l'augmentation du trafic aérien, due à une forte demande et les émissions de CO2 qui en résultent. Le film présente trois exemples d'aéroports à Amsterdam, Francfort et Dubaï. Selon l'ONG autrichienne Stay Grounded, le volume de production des avions doublera, voire triplera d'ici 2050 et représentera une part bien plus importante des émissions mondiales que ce que prévoit l'industrie. Selon Magdalena, l'industrie se sortira de ce dilemme en achetant des certificats de CO2, une forme moderne de vente d'indulgences. Magdalena a rassemblé des preuves que les certificats n'ont aucun effet sur la réduction des émissions de CO2. Selon elle, nombre de ces projets sont souvent utilisés pour financer des barrages ou des plantations forestières qui étaient prévus de toute façon et qui rapportent maintenant encore plus de bénéfices à leurs exploitants. Andreas Spaeth, expert en aviation, a écrit un nouveau livre sur le Green Flying. Pour lui, certaines des solutions proposées par l'industrie (construire plus d'avions) semblent tout aussi destructrices que les protestations des activistes (arrêter de voler). Y aurait-il moyen de trouver une solution constructive au rayon des nouvelles technologies ? Le vol électrique est-il la seule solution pour l'avenir de l'aviation ? Certains considèrent qu'il s'agit de la technologie de transition idéale, permettant aux avions actuels de continuer à voler et atténuant les conséquences économiques de la rupture. D'autres, en revanche, rejettent ces visions en les qualifiant de pur écoblanchiment. Alors que les préjugés se multiplient de part et d'autre, les premiers exemples de vols écologiques sont avérés, par exemple via Harbour Air à Tofino, près de Vancouver. Cette minuscule compagnie aérienne régionale pourrait être la première au monde à utiliser des avions électriques pour ses vols réguliers. Des débuts souvent minimisés parce qu'ils sont basés sur de petits avions ne pouvant accueillir que 4 à 6 passagers…